Brève n° 56
Trafic d’antiquités
Nouvelles restitutions en
vue, jackpot pour les indics de la police
Information paru le vendredi 6 avril 2007 sur le blogue web.mac.com/sprovost/Marsyas_redux/
G. Voulgarakis a indiqué à Éleuthérotypia que
d’ici la fin du mois, la Grèce devrait obtenir la restitution d’autres
antiquités illégalement exportées. De son côté, le KAS, qui devait se prononcer
sur le prêt de quatre fresques murales paléochrétiennes du musée de la
Civilisation byzantine de Thessalonique au Kimbell Art Museum (Fort Worth),
pour une exposition sur l’iconographie de la Bible, a choisi de geler le
processus : le musée posséderait en effet des œuvres provenant de Grèce, mais
aussi d’Italie et d’Égypte, dont la légalité est douteuse — ce sont surtout les
liens du musée avec le négociant-trafiquant Robin Symes qui entretiennent la
suspicion.
Par ailleurs, le KAS a décidé de récompenser à
hauteur de 140 000 € (!) un informateur de la police qui a contribué à la
restitution à la Grèce de l’éphèbe dit de Saarbrücken, un bronze auquel manque
la tête et qui est attribué à l’école de Polyclète : repêché au large de
Prévéza, il avait été vendu à des trafiquants d’antiquités. Localisé, avec
d’autres antiquités, en 1998 à Saarbrücken, avant qu’il ne puisse être revendu,
il avait, grâce aux informations données à la police, été rapatrié à Athènes —
il est aujourd’hui exposé au Musée national archéologique. Le ministère avait
alors accordé aux deux informateurs à l’origine de la découverte une forte
somme dont le tiers seulement avait été versé au premier — le second, auquel
revenait les deux tiers restant, a donc attendu, pour toucher sa récompense, 9
ans pour « raison de santé » (sic).
DATE DE PUBLICATION EN LIGNE : 25 JANVIER 2008