Brève n° 97
"Latin et grec ancien font mieux réussir les élèves"
Et du savant mélange des langues
anciennes et des mathématiques...
Article
de Cécile Mazin, paru le 18 mars 2008 sur http://www.actualitte.com...
Les mauvaises langues diront que l’élitisme
des filières induit plus aisément la réussite scolaire, mais finalement, ce
serait un autre débat. Force est donc de constater avec nos confrères de
"Le Vif", reprenant des informations contenues dans "De
Standaard", que les élèves suivant une scolarité dans des sections
Latin-Grec (les Humanités, en somme) ou Latin-Mathématiques (les indécis, ou
les prudents dirions-nous ?).
C’est une enquête du Centre pour la politique
sociale "Herman Deleeck" qui a mis en lumière que pour la suite d’un
cursus dans l’enseignement supérieur, ces élèves se dotaient de plus de chances
que les autres.
L’Université d’Anvers a en effet montré que
leur taux de réussite était meilleur, et meilleur encore pour les filles, ce
qui n’est encore une fois pas étonnant, autant que le contexte social peut
favoriser le succès.
Mais on découvre aussi que la section choisie
pour la poursuite de sa formation universitaire prend une part non négligeable
dans ce succès. Selon Bea Cantillon, directrice du centre, « les filières
traditionnellement plus strictes prépareront probablement mieux les élèves pour
les études supérieures, ce qui augmente leur taux de réussite ».
Ainsi, sur un panel de 10 élèves sortis des
sections incluant une discipline comme le latin ou le grec, ou les deux,
couplées à un domaine scientifique, 7 passent avec les honneurs leur première
année, contre 5 qui seraient issus des domaines Economie-Langues modernes et
Sciences humaines.
Je n’ai pas grand chose à ajouter à cette mise
au point, sinon que "L’Express" en date du 3 mai 2008 dans "Un
expert à la mairie de Londres" confirme l’évidence en rapportant ce
fait :
Le père du nouveau maire de Londres n’a quant
à lui pas été surpris par le résultat du scrutin, lui qui avait prédit la
victoire de son fils à l’antenne de la BBC.
"Il connaît son grec, il connaît son
latin, et si on connaît le grec et le latin, on peut pratiquement tout faire, en
tout cas, c’est certain, administrer une ville telle que Londres", avait
assuré Stanley Johnson.
DATE DE PUBLICATION EN LIGNE : 4 juillet 2008