Retour À l’index

 

Brève n° 123

 

La Grèce des Provençaux au musée Calvet d’Avignon

 

Grèce des Provençaux au XVIIIe siècle d’Odile Cavalier et de Maria Stefania Montecalvo, Musée Calvet, juin 2007 ; ISBN-13 : 978-2952081047. Prix public : 16 euros.

 

Après la sombre austérité des peintres du Nord l’été dernier, place à la Grèce des Provençaux avec une exposition La exceptionnelle en deux volets : la collection de Choiseul-Gouffier et l’hellénisme en Provence. Au total, deux cents pièces, sculptures, vases antiques, peintures, dessins, livres et manuscrits, issus de grands musées français dont le Louvre.

 

« On peut dire que c’est un événement. D’une part, c’est la première fois que le Louvre nous prête autant de pièces, d’autre part l’exposition présente beaucoup d’œuvres jamais vues issues de collections privées, comme ce beau panorama d’Athènes que nous avons utilisé pour notre affiche ».

Conservateur en chef chargée des Antiquités au musée Calvet et commissaire de cette nouvelle exposition d’été (1er juillet – 5 novembre 2007), Odile Cavalier est particulièrement heureuse de présenter « La Grèce des Provençaux au XVIIIe siècle » dans la somptueux écrin de l’Hôtel de Villeneuve-Mortignan. Après avoir ressorti de l’ombre de nombreuses peintures hollandaises, flamandes et allemandes dans le cadre de son exposition 2006, « Les Maîtres du Nord », ce fleuron de la culture avignonnaise a cette fois choisi de nous faire voyager dans la Grèce du XVIIIe siècle à travers la collection d’une des personnalités les plus fascinantes de l’Ancien Régime, l’ambassadeur et mécène comte de Choiseul-Gouffier. Ce dernier témoigna d’une réelle passion pour la civilisation hellénique et y fit plusieurs longs séjours. Au XIXe siècle, sa collection fut dispersée au Louvre, au Musée de Marseille et… à Calvet, qui possède le Torse du Dieu Apollon. Ce premier volet de l’exposition présente les œuvres antiques rassemblées par Choiseul-Gouffier ainsi que des peintures, aquarelles et dessins de ses collaborateurs lorsqu’il fut nommé ambassadeur de France à Constantinople en 1784. Il s’agit d’un ensemble unique et jamais présenté d’aquarelles de costumes ottomans.

 

L’hellénisme en Provence

 

Le deuxième volet de l’exposition, en lien avec la première partie, propose de ressusciter les figures d’érudits provençaux qui se sont consacrés aux études classiques et/ou ont rassemblé des antiquités grecques. Plusieurs de ces personnages entretinrent des liens avec le comte de Choiseul-Gouffier ou des membres de son entourage. Dans cette partie, le visiteur découvre les portraits de ces collectionneurs éclairés (comme le baron de Sainte-Croix) qui firent beaucoup pour faire connaître la civilisation grecque en Provence.

Touchant à la fois à l’archéologie, à l’histoire de l’art et à l’histoire des idées, cette très belle exposition, de part la diversité et la complexité des œuvres réunies, fait revivre un monde disparu, celui des antiquaires du XVIIIe siècle, et marque un moment-clé dans la connaissance du passé de la Grèce et la compréhension de son présent.

 

P.B.-M.

 

La Grèce des Provençaux, du 1er juillet au 5 novembre 2007

Plein tarif : 6 euros, demi-tarif : 3 euros, tarif « pass » : 3 euros

 

Musée Calvet – 67, rue Joseph Vernet

04 90 86 33 84

musee.calvet@mairie-avignon.com

10h à 13h et 14h à 18h sauf le mardi.

 

DATE DE PUBLICATION EN LIGNE : 17 septembre 2008

 

Retour À l’index