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Brève n° 140

 

Voici quelques perles d’enseignants et d’élèves

De Louis-le-Grand et d’ailleurs

 

Mme Blanc

 

« La grammaire finalement c’est pour les imbéciles ça sert à rien. » (alors qu’elle venait de nous dire que sans grammaire on ne pouvait rien faire)

« Comme quoi un texte il faut toujours le comprendre avant de le traduire, on voit turba seniorum et on se dit domos regressi voilà. »

« Bon dites moi, c’est quoi le mot, là... Oui mais moi je m’en souviens plus hein. »

 

M. Combeaud

 

« Toi, mon gars, t’es participe aoriste passif !

« Il a une belle gueule de mot grec celui là !

« C’est pas compliqué, je vous demande juste de ne pas rester devant un mot grec comme une poule devant un couteau !

« Qu’est-ce qu’une ptôse ma mère ?

« Xénophon était un gentleman, pour lui, posséder était un métier; on l’imagine bien en 1920 à Deauville devant des pouliches, avec sa casquette et son pantalon de golf ! »

« Que je regrette le temps des châtiments corporels... »

« Bonsoir mon enfant, c’est le père noël, vous avez été sage, de quel mot voulez vous que je vous offre la signification ? Et vous mon petit ? »

« Attention, ça va finir en inventaire à la Prévert votre phrase : allez hop, une table, un chou-fleur, une machine à coudre… »

« Allez-y, donnez un coup de glotte ! »

« Voyez le talent de Lysias, qui décrit un plouc, un balourd, un paysan un peu con avec sa pipe et ses sabots, pour que ce soit sa femme qui apparaisse comme une fieffée garce ! Il le frotte d’ail et d’huile rance son paysan, il sent la crotte de chèvre ! »

« Esope fait ici allusion au fait que la grenouille, lorsqu’elle marche, se dandine davantage que le crapaud, qui est moins sauteur. »

« Vous êtes bête; mais on n’est jamais bête que provisoirement, n’est-ce pas ? »

 

M. Lejeune

 

« Guère chez Homère de prolétaires dignes d’être incarnés par Jean Gabin. Des héros, dignes d’être incarnés par Kirk Douglas ! »

« [Les Pythies] sniffaient de l’éthylène. Y’avait des jours où elles étaient complètement schlass. »

« On devrait arrêter le fou qui a semé de statues le jardin du Luxembourg. »

« Oui, oui, Clara, c’est plein de détraqués le jardin du Luxembourg. Mesdemoiselles, attention à l’éthylène et aux détraqués du jardin du Luxembourg. C’était la minute d’instruction civique. »

Pythagore a passé pour Apollon incarné : « ...intelligent... ça, personne n’en doute, il f’sait des maths, il était forcément intelligent... »

 

Mme Bertrand

 

« C’est assez rigolo, ce οὖν. »

« Laissez votre cours de philosophie à la porte. »

« Hosos et hoposos, même combat. »

« Vous ne vous rappelez pas votre troisième leçon, y’a deux ans ? Page de gauche ! »

« C’est ça qu’on vous a appris, ô fils dégénéré ? »

« Avec vos airs un peu gâteux d’élèves qui n’ont pas suffisamment dormi... »

« ...vos yeux où brille l’intelligence matutinale... »

« L’exercice d’écrasement du participe est un exercice jouissif. [...] D’abord ça soulage. »

« Questionnez-moi tant que vous voulez, ça met de l’ambiance. »

« Kaï gar : et en effet... - Oui, bravo. »

« Oreste sert beaucoup à tomber dans les bras de sa sœur. »

« Quelque chose que les Grecs adorent - ils appellent ça parataxe - et que les membres du jury adorent aussi - ils appellent ça une bonne petite parataxe... »

« Le monsieur lui renvoie une parataxe dans les gencives. »

« Erôtikos, c’est pas forcément déshabillé, hein ? »

 

Mme Lounès

 

« Dans nos langues romanes, y’a très peu d’influence grecque. Je suis navrée d’le dire, vraiment ça m’fend l’coeur mais c’est vrai. »

« La prochaine fois, je vous raconterai le plus horrible de cette histoire... la perte des manuscrits de la bibliothèque d’Alexandrie. » (dit d’un ton désespéré)

« Tout ce qui est écrit est irréparable. »

« Quand vous lisez du Aristote, c’est comme si d’autres lisaient les notes que vous prenez de mon cours. »

« Ogathe c’est toujours ce que dit Socrate avant d’enfoncer le pauvre type : tu as dit que... que... que... mais..., Ogathe, et donc tu es un imbécile. »

« Le iota disparaît de la bataille sans laisser de traces. »

« La phonétique grecque c’est la lutte finale. »

« On peut tirer des conclusions théologiques passionnantes de la présence d’un nu ou d’un upsilon. »

« Il écrit grec comme tous les gens cultivés de l’époque... Comme tous les gens cultivés je devrais dire. »

« Allons en bourse, faisons du fric, ça ça sert à quelque chose. »

 

Un professeur de mathématiques anonyme

 

« Bon les enfants, n’oubliez pas Pythagore avec un y, puisque c’est un Grec ! »

« Donc, Pythagore était un mathématicien grec ayant vécu il y a environ 2500 ans... - (Un élève, les yeux grands ouverts et bouche bée) ...Y… y avait des mathématiques avant Jésus Christ ? »

 

Un professeur de grec anonyme

 

« Je suis prof de grec et de gratin. »

« Quel auteur latin a écrit de nombreux passages comme ça ? - Homère. - Homère, latin ? Mon dieu ! Percée jusqu’au cœur d’une atteinte imprévue aussi bien que mortelle, misérable vengeur d’une juste querelle ! Homère ! Latin ! Non mais je rêve ! »

« Les sacrifices ? Mais non ce n’est pas horrible, c’est juste un méchoui, après tout ! »

« Bon, évidemment, vous vous rappelez de ce que veux dire le mot su en grec ? - ... - Non ? Vous vous rappelez pas que su c’est toi et ego c’est moi ? Vous vous souvenez pas quand j’ai fait Ego Tarzan, Su Jane ? Mais à quoi ça sert que je vous donne des exemples ridicules si vous ne les retenez même pas ? »

(Premier cours de grec de l’année, niveau grands débutants) Prof. : « Adrien, vous, je sais que vous écrivez comme un cochon, mais en grec vous allez devoir vous appliquer, parce que si je n’arrive pas à comprendre ce que vous avez bien voulu dire, je vous compte faux... » (Adrien acquiesce en silence, et Célia intervient.) Célia : « Mais Madame, vous allez nous apprendre à écrire en grec ? » Prof : « Non, ça n’était pas dans mes intentions, pourquoi ça ? »

 

Un professeur d’anglais anonyme et mauvaise langue

 

« Rhooo, ça avance pas. On se croirait dans un cours de latin ou de grec ! »

 

Un professeur de physique-chimie anonyme

 

« Et s’il vous plait, ne faites pas vos rhô (lettre grecque) comme vos P. »

 

Un professeur de français presque anonyme

 

« Donc, les superlatifs : Moi, M. Bernard, je suis le meilleur prof de grec de ma rue... En même temps je suis le seul. »

 

DATE DE PUBLICATION EN LIGNE : 18 OCTObre 2008

 

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