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Brève n° 163

 

Quand le grec et le latin sont le pain quotidien !

 

L.L., « De Polytechnique à la paroisse de Malo-les-Bains, tous les chemins d'Éric Mahieu mènent à la foi », La Voix du Nord, dimanche 12 octobre 2008

 

Éric Mahieu a célébré, dimanche, sa première messe à Malo. Il succède à l'abbé Jean-Marie Atmaere. « Il n'y a pas de voie classique pour devenir prêtre. Certains étaient journalistes, médecins, ouvriers... On sent un appel, on marche, et si l'Église vous choisit comme prêtre, on y va. » Alors Éric Mahieu y est allé, de Polytechnique et l'École nationale des ponts et chaussées jusqu'à la paroisse de Malo-les-Bains où il vient d'arriver.

Le parcours étonne. Comment un « ingénieur de formation  » tourné vers les mathématiques, le calcul qui tombe juste et la rationalité s'accommode-t-il du mystère de la foi et des interrogations sur le divin ? « La religion n'est pas opposée à la science. On peut être scientifique et croyant. Mon esprit a toujours été tourné vers la compréhension du monde et de Dieu. » L'appel de la foi, ce Lillois né « dans une famille chrétienne » le ressent avec force vers 21 ans, « l'âge où on se pose des questions  ». Il effectue un pèlerinage en groupe, à Jérusalem, avec un jeune prêtre, Philippe Barbarin, devenu cardinal.

Il termine néanmoins son cursus scolaire, accomplit son service militaire, puis commence, à 24 ans, six années de formation religieuse à Lille et au séminaire des Carmes à Paris. L'étude de la Bible, de la liturgie, du grec, du latin, de l'hébreu, des sciences humaines constitue son pain quotidien.

À 30 ans, le voilà prêtre « au service du diocèse de Lille ». D'abord comme aumônier du lycée Fénelon à Lille et des étudiants à Villeneuve-d'Ascq en 1998, puis comme curé de Notre-Dame-de-Lourdes dans la paroisse de La Madeleine en 2000.

« Pendant ce temps, j'ai poursuivi mes travaux de recherche sur Yves Congar. Vous connaissez ? » Congar ? L'un des plus grands théologiens français du XXe siècle ? « Oui. Attendez... je vais chercher le livre que j'ai publié sur lui en 2002. » Éric Mahieu s'absente quelques instants, fouille dans les cartons qu'il n'a pas encore eu le temps de déballer et revient poser sur la table un exemplaire de Mon journal du Concile, tenu par le dominicain pendant Vatican II. Il y a en tout deux tomes (1312 pages) qu'il a présentés et annotés.

Il y voit la suite logique de son DEA (diplôme d'études approfondies) d'histoire des religions passé à la Sorbonne sur le même sujet.

À 51 ans, après deux années passées à Croix, Éric Mahieu arrive à Dunkerque pour une double mission. Bien sûr célébrer la messe à l'église Notre-Dame-du-Sacré-Coeur et à l'église Sainte-Anne, accompagner les fidèles du baptême aux funérailles, mais aussi assurer la pastorale des collèges et des lycées. « Je vais dans ces établissements à la rencontre des jeunes. Je participe à des rencontres (pique-nique, marche, messe). Je réfléchis avec eux sur leur foi, à la manière de les faire accéder aux richesses que nous avons reçues. »

 

DATE DE PUBLICATION EN LIGNE : 16 NOVEMbre 2008

 

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