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Brève n° 195

 

Quand SMS et textos cultivent leur latin

 

Article de Philippe Gambert, sur le site internet du journal Ouest-France, samedi 28 mars 2009

 

« Ringards, le latin ou le grec ancien ? » La question irrite un tantinet Elizabeth Antébi, organisatrice du festival européen latin-grec. « Le latin ou le grec n'est pas une langue vivante mais une matière vivante, une âme vivante », dit pour sa part un professeur du Luxembourg, qui n'a pas hésité à faire dix heures de car pour venir, avec sa classe, participer à ce festival décalé et étonnant.

Cette cinquième édition a commencé par un concours surprenant. Il était demandé d'écrire des SMS, textos et poèmes slams en latin ou en toute langue, à base de mots... d'origine grecque. Au final, Élizabeth Antébi a récolté près de 300 contributions venues de toute l'Europe.

De nombreuses classes de collèges ont participé à l'exercice. Les résultats sont savoureux. Deux exemples : « Il est pathétique, il a une philosophie politique, hypocrite », ou encore : « La théorie que la terre soit une sphère n'est pas un mythe. » C'est bien la preuve que l'étymologie est une science merveilleuse. « On guérit des enfants qui ne savent pas l'orthographe par le grec », dit Élizabeth Antébi

Le grec et le latin sont aussi deux moyens merveilleux pour s'ouvrir l'esprit et renouer avec la culturelle universelle, « celle qui parle au cœur de tous les hommes ». Avec le grec, « ils comprennent mieux qui ils sont ».

Sur le thème « Barbares, Métèques, Frontières : l'autre », le festival alterne, jusqu'à dimanche, conférences et spectacles. Notons en particulier, ce samedi, à 15 h 30, une création musicale à partir d'un texte de saint Augustin, avec le chœur des élèves de chant chorale du collège/lycée Saint-Vincent de Rennes, à l'église Saint-Clément à Nantes.

 

 

DATE DE PUBLICATION EN LIGNE : 31 MARS 2009

 

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