Brève n° 219
Professeur
d'histoire grecque depuis 2002 à l'Université Bordeaux 3, Patrice Brun est
aujourd'hui, à 55 ans, le nouveau président de l'Université Bordeaux 3. C'est
un membre du "cru" qui est élu. En effet, il a obtenu sa licence
d'histoire dans cette université en 1975, et a entamé dès 1977 une carrière
d'enseignant agrégé. En 1991, après sa thèse, il a été recruté comme maître de
conférences à Bordeaux 3, après quatorze années passées dans l'enseignement
secondaire.
Élu
au conseil scientifique de Bordeaux 3 depuis 2005 puis au Conseil
d'Administration en février 2008, il est actuellement membre du Conseil de
laboratoire de l'UMR Ausonius, responsable du programme ANR « Euploia » et
directeur de la Revue des Études Anciennes. Sur le plan national, après avoir
été élu au Conseil National de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche
(CNESER) de 1998 à 2002, au Conseil Technique Paritaire Universitaire (CTPU) de
2000 à 2003 puis au Conseil National des Universités (CNU, 21e section)
de 2003 à 2007, Patrice Brun préside aujourd'hui la Société des Professeurs
d'Histoire Ancienne de l'Université (Sophau).
Un syndicaliste à la tête de l'Université
Bordeaux 3
Mais,
surtout, et c'est ce qui en fait l'originalité de son profil, il est
syndicaliste, élu national à "Sup recherche/UNSA". Par ailleurs, il
est l'un des rares présidents d'université en France, à ne pas avoir été
vice-président auparavant. Comment alors expliquer son élection ? "Je
crois que le dialogue n'a pas eu la dimension souhaitée lors de la dernière
présidence", justifie-t-il. Patrice Brun note ainsi que le personnel Iatos
et les représentants des étudiants ont massivement voté pour lui.
Quant
à ses priorités, la première sera de gérer l'urgence, à savoir préparer aux
mieux les étudiants aux examens de fin d'année, malgré les grèves. A ce jour,
ils n'ont eu à Bordeaux que 4 semaines de cours au deuxième semestre. Alors que
les cours devaient prendre fin le 17 avril, il envisage de les poursuivre
jusqu'au 15 juin.
Un président opposé à la loi LRU
Par
ailleurs, opposé au LRU (loi sur la Liberté et Responsabilités des
Universités), qui amènera, selon lui, une « présidentialisation dangereuse
de l'Université », Patrice Brun entend, au contraire, favoriser la
collégialité dans la prise de décision. Enfin, l'un de ses projets est de
donner davantage « corps à la représentation étudiante et de dynamiser la
vie sur le campus ». Il prendra ses fonctions le 1er avril
prochain pour un mandat de trois ans.
Nicolas
César
DATE DE PUBLICATION EN LIGNE : 1er AVRIL 2009