Brève n° 258
Billet
de Félix Pennel et Julien Gilman publié le dimanche 12 avril 2009 dans Nord
Eclair, toute l'information du Nord Pas-de-Calais. Le lycée Queneau, en
pleine quinzaine grecque, consacre deux semaines aux Hellènes. Deux groupes
d'élèves de lycées d'Haïdari, ville jumelle de Villeneuve d'Ascq, étaient
présents cette semaine. Le partenariat entre les établissements devrait être
pérennisé. Les
Grecs ont le goût de la surprise. Six ans après un voyage à Haïdari, l'équipe
pédagogique du lycée Queneau, profs de grec ancien et
enseignante-documentaliste en tête, veut relancer le partenariat avec les
lycées de la ville jumelle de Villeneuve d'Ascq. Mais ils ne s'attendaient pas
à ce que leurs collègues grecs répondent avec une telle promptitude. « Nous
voulions prendre des contacts pour l'année prochaine, explique Sophie Van
Ommeslaeghe, prof-documentaliste à Queneau. Il y a deux mois, ils nous ont
annoncé qu'ils arrivaient en choisissant la date ! » Deux groupes des 2e et 4e
lycées d'Haïdari (là-bas, les lycées ne portent pas de nom particulier) ont
ainsi passé un séjour à Villeneuve d'Ascq, cette semaine. Malencontreux hasard
du calendrier, ça tombait en pleine semaine de bac blanc au lycée du Pont de
Bois. Mais
qu'à cela ne tienne, les élèves en grec classique (18 en seconde, 23 en
première et 9 en terminale) se sont tout de même rendus disponibles pour faire
visiter leur établissement à leurs camarades hellènes et les ont accueillis
dans leurs classes. Ceux-ci les ont remerciés en leur offrant un spectacle,
jeudi midi, de chansons et de danses. «
On a été obligés d'organiser notre quinzaine plus tôt que prévu », explique la
documentaliste. Chaque année, deux semaines sont ainsi consacrées à un pays
étranger, et l'édition 2009 est bien sûr réservée à la Grèce. Conférences sur
l'histoire du pays d'Homère et expositions dans le CDI ont été organisées. Et
cette semaine, chaque repas de la cantine doit être agrémenté d'un plat grec.
Un festival du film grec devait aussi avoir lieu, mais n'a pu être monté à
cause de problèmes liés aux droits de diffusion. Qu'importe
ce raté, l'équipe d'enseignants entend bien pérenniser le jumelage entre
établissements scolaires. « Nous en attendons la création de liens entre les
élèves, mais aussi de mieux installer la section grecque, qui est toujours
fragile », escompte Francine Kurzawski, professeur de grec ancien. Elle peut
déjà compter sur le soutien de son proviseur, Roger Tancrez, pour qui « la
Grèce est le berceau de notre culture. Pour les élèves, son étude est
importante dans leur construction en tant que citoyen ». Constantin
Tournakis, un consul heureux Il a de la Méditerranée dans la voix, une façon de
rouler les consonnes et de chanter les voyelles qui distille de la bonne
humeur. Constantin Tournakis est consul de Grèce à Lille et le jumelage de sa
ville natale, Haïdari, avec Villeneuve d'Ascq lui tient à coeur. « Les points
communs sont nombreux : ce sont deux villes martyres de la Seconde guerre
mondiale, les populations et superficies sont équivalentes, et nous avons aussi
beaucoup d'espaces verts », déclare-t-il. Il est particulièrement touché par le
prochain baptême d'un square de la Haute Borne du nom d'Haïdari. « Ça me fait
chaud au cœur, ce sera un moment très important », assure-t-il, prévenant qu'il
a préparé quelques surprises pour la cérémonie officielle, le 9 mai. « Je suis
très fier, lance-t-il encore, et j'espère que le maire d'Haïdari rendra la
pareille prochainement ! » L'AJVAH
repart sur un rythme olympique L'association
pour le jumelage entre Villeneuve d'Ascq et Haïdari (AJVAH) tenait, lundi soir,
son assemblée générale au LCR Les Près. Une certitude ressort de cette réunion
: les affaires reprennent ! «On sent qu'un fort dynamisme se met en place, on
sent une motivation, déclare Dominique Furne, adjointe à la culture et aux
fêtes populaires, c'est impeccable ! » À l'aube de ses 10 ans, l'AJVAH avait
sans doute bien besoin d'un petit coup de pouce pour retrouver la passion de
ses débuts, et 2009 pourrait bien être le déclic tant attendu. « L'an dernier a
été une année calme, en partie à cause d'un manque de bénévoles, explique la
présidente Danielle Peyratou. Mais pour cette nouvelle année, je suis beaucoup
plus optimiste ! » Le tournant du 9 mai Reprise des cours de danses grecques en
octobre, le marché de Noël en décembre, la relance des Kafenio en mars...
l'emploi du temps est bien rempli, et « on nous encourage à faire toujours plus
» ajoute la présidente. Les relations entre la Grèce et notre ville connaîtront
un nouveau tournant le 9 mai, avec l'inauguration du square Haïdari à la Haute
Borne, tandis que les danseurs de l'AJVAH seront là. L'association et le jumelage
n'en sortiront alors que renforcés. DATE DE PUBLICATION EN LIGNE : 22 AVRIL 2009