Brève n° 280
Grec et latin : les épreuves du bac ont commencé
Article d’Ouest-France,
le jeudi 28 mai 2009
Charles, Samuel et onze autres élèves de terminale ont passé, hier, leur épreuve orale en grec ou en latin, comptant pour l'obtention de leur baccalauréat. Charles, Samuel et onze autres élèves de terminale ont passé, hier, leur épreuve orale en grec ou en latin, comptant pour l'obtention de leur baccalauréat.
Au lycée Ambroise-Paré, une poignée d'élèves suit les cours de langues anciennes. Pour leur culture générale mais aussi pour engranger des points pour le bac.
Le bac a commencé, pour ces 13 élèves du lycée Ambroise-Paré. Depuis la seconde, ils suivent les cours de langues anciennes : le grec ou le latin. Hier était un grand jour pour eux puisqu'ils ont passé leur épreuve. « C'est un oral. Nous avons dû traduire puis expliquer un texte. Nous avions 30 minutes de préparation et 15 minutes d'exposition », raconte Damien, en terminale S.
Ils ont été interrogés sur des textes étudiés pendant l'année. Aussi bien de la prose que des vers : Le mythe de l'âge d'or, Le mythe d'Orphée et Eurydice, des textes des philosophes grecs... « Je m'intéresse à la mythologie, c'est pour ça que j'ai choisi cette option », explique Damien.
Comme lui, Charles apprécie de pouvoir développer sa culture générale dans les domaines de la poésie, de la philosophie et de la rhétorique antiques. Et en plus, comme le souligne Samuel : « Ça permet de faire autre chose que des maths, tout en aidant à mieux comprendre notre propre langue ».
Engranger
des points
Les élèves, une poignée cette année (12 en S, et une seule en L), qui suivent les cours sont plutôt de bons élèves. Et n'ont pas choisi le grec ou le latin par hasard. « C'est aussi une manière générale d'appréhender le vocabulaire scientifique », témoigne Samuel. Beaucoup d'entre eux se destinent en effet à une carrière dans ce domaine : médecine, recherche, ingénieur...
L'examen est au coefficient 3. De mémoire du proviseur Alain Charlot, rares sont ceux qui ne réussissent pas à obtenir une note oscillant autour de 15. « C'est une option payante pour les élèves. Elle leur permet d'engranger facilement des points, sans risquer d'en perdre. » Il prend volontiers en exemple son élève de l'an passé, Élise Braud, qui avait réussi à avoir 20,18 à son bac, grâce au grec.
Oui mais voilà, tout le monde n'est pas forcément à même d'endurer deux heures hebdomadaires supplémentaires à son emploi du temps. C'est une précaution que prend aussi le proviseur avant d'encourager à prendre cette option. « Avant de s'inscrire, il faut que l'élève soit un minimum organisé, et en mesure de supporter la charge de travail supplémentaire. »
Les candidats ne sont pas extrêmement nombreux. Surtout en grec. Cette année, le lycée Ambroise-Paré a reçu 86 latinistes, et 11 hellénistes, venus de tout le département pour passer l'épreuve. « En Mayenne, avec le lycée privé d'Avesnières, nous ne sommes que deux établissements à proposer l'apprentissage du grec. C'est dire que ce n'est pas très demandé », reconnaît Alain Charlot.
La relève est cependant assurée, mais dans des proportions modestes. Actuellement à Ambroise-Paré, ils sont 21 élèves en seconde à apprendre le latin, et 15 le grec. En première, ils ne sont que 12 et 8.
DATE DE PUBLICATION EN LIGNE : 14 JUIN 2009